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" Tirer avec la technique améliore le tir, mais tirer avec l'esprit améliore l'homme."
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Spécificités du Sarbacana |

Parfaite symbiose entre la méditation et l'action, le Sarbacana est une école du souffle qui considère qu'apprivoiser l’instantanéité de la prise de décision par le souffle est primordial pour l’entrée dans l’action. A cette fin elle explore, entraîne et éduque une dimension clef de la respiration : le "DEP-VEMS".
Cette approche totalement nouvelle et unique au monde a été inventée en 1991, par Michel-Laurent Dioptaz (un chercheur protéiforme et Designer de renommée internationale.)
(Pour + d'infos voir le site: dioptaz .com)
Jusqu’à présent, dans la pratique d’un sport, il était considéré et entraîné essentiellement la dimension endurance du souffle sans jamais vraiment prendre en compte ni cultiver cet autre aspect de la respiration le "V.E.M.S" (Notion de Spirométrie, correspondant au Volume Expiratoire Maximum par Seconde) et le "D.E.P" (Débit Expiratoire de Pointe, le débit maximum étant obtenu en 1/10èmede seconde), cette expiration puissante qui dynamise et accompagne le geste lors d'une action soudaine et décisive, que ce soit lors d'un lancer, dans la frappe d'une balle à la main, au pied ou lors d’un appel du pied sur le sol pour sauter, courir, etc…Le Sarbacana éclaire et propose à la maîtrise cette fraction d’instant où se produit ce jaillissement de "souffle-énergie-décision".
Cette nouvelle discipline se révèle être la première et la seule, à visiter, entraîner et éduquer cette dimension essentielle de la respiration le "DEP-VEMS".
(Nommé le DEP-Décision ou "DEPcision" par les sarbacanakas.)
Le "DEP-VEMS" est obtenu en expirant le plus rapidement possible, par la bouche, la totalité du contenu des poumons. Cette expiration puissante se réalise par une poussée, très rapide, du diaphragme vers le haut. Afin que le souffleur puisse visiter ce processus, il doit produire des expirations ventrales (abdomino-diaphragmatique) très puissantes. A cette fin, le SARBACANA utilise des sarbacanes de gros calibre (17,1 mm) et des flèches 3 à 6 fois plus lourdes que les flèches de sarbacanes traditionnelles (de 7 à 12g).
Le "SARBACANA" est référencé dans l'Encyclopédie "QUID" à "Sports divers"
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(Lien direct sur l'Encyclopédie QUID année 2003, année 2007) |
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Les sarbacanes SARBACANA
Cette discipline utilise la sarbacane comme instrument d’exploration et de développement des capacités d’attention et de prise de décision par la conscience du souffle. La sarbacane y est perçue comme le prolongement naturel de la colonne de souffle et considérée comme une trachée à l’extérieur du corps. Vécue comme une Gestalt participant du schéma corporel, la sarbacane, devient vecteur de compréhension, d’entraînement et de maîtrise des processus de conscience liés aux processus de la respiration.
Regardant principalement dans la direction de la cible, l’attention sur le "ici" de celui qui produit le jet de souffle dans la sarbacane n’avait jusque-là pas été considérée et les possibilités de la sarbacane comme instrument d’étude des processus de prise de décisions, liés au souffle, n'avaient encore jamais été explorées.
Michel-Laurent Dioptaz a fait faire une galipette à notre attention pour la retourner vers l'autre extrémité du "tuyau", celle qui se tourne vers le tireur. Ainsi, en plaçant le but "ici" et non "là-bas", on peut constater que nous avons là un prodigieux instrument directement branché sur l'intelligence du souffle. Et que, grâce à cet accessoire, l'on peut visiter et développer tous les aspects de cette intelligence.
Née des premières curiosités du souffle humain, la sarbacane renaît ici pour nous accompagner dans nos plus subtils souffles de conscience. M.L.D. a réactivé cet outil préhistorique pour le transmuer en un précieux instrument permettant d'explorer les états les plus affinés de l'attention, de l'intuition et de la prise de décision par la conscience du souffle.
Parfaite symbiose entre la méditation et l'action, la pratique de la sarbacane est ici élevée tout à la fois au niveau d'une méditation Zen, d'un Art et d'un Sport.
(La pratique du Qi gong et du Zazen y sont étroitement liées.)
Le principe
Le Sarbacana utilise un geste du souffle qui prend naissance au centre du corps, dans ventre (le hara), en un même lieu que les chants et les rires, mettant en jeu le couple abdomino-diaphragmatique. (Avec les simulations du parasympathique dont les effets bénéfiques sur la santé et le bien être sont, à présent, bien connus.). Ce puissant jet de souffle est comparable au "Kiaï !", ce cri-souffle-énergie utilisé dans les arts martiaux qui transforme l'expiration ventrale en une énergie jaillissante qui dynamise le mouvement dans une action décisive. Comme le « Raaan ! » qui accompagne la cognée du bûcheron, dans la pratique des arts martiaux le "kiaï" doit jaillir au même instant que la production de l’acte : frapper, trancher, lâcher la flèche etc. Dans la pratique du Sarbacana il ne peut en être autrement car c’est ce "kiaï" qui propulse la très lourde flèche.
Le « "kiaï-de-silence" Sarbacana fusionne intention, objectif, intuition, décision, action en un seul et même souffle. Et c’est cette synergie qui va être explorée durant la pratique.
L’essence du protocole va consister à éclairer de l’attention la plus fine, l’exact instant de la naissance du "kiaï" et la résonance de son feed-back dans la totale immobilité silencieuse de l’instant qui suit.
Phénoménologie du souffle Sarbacana
On peut facilement observer que : chaque sentiment, chaque émotion, chaque état d'être est accompagné d'une respiration spécifique. Mais ce qui est vraiment très intéressant, c’est que la réciproque est vraie ! Modifier son souffle permet de changer d'état d'être. Un processus psychomoteur naturel qui est, en quelque sorte, une technologie psycho--corporelle basique, une ergonomie de l’Humain étonnante et pourtant très souvent négligée comme laissée à l’abandon.
Dans une sarbacane-Sarbacana tous les types de souffles peuvent projeter les très lourdes flèches, et l'on peut souffler ces flèches dans toutes les dispositions d'esprit (anxiété, colère, compétitif, catharsis, sérénité, etc.). Mais on peut observer que chaque état d'esprit n'a pas la même attitude dans la relation au but qu'il se donne à atteindre ni le même épanouissement une fois le but atteint. Apprivoiser ces divers modes respiratoires et les qualités d’attentions qu’ils induisent et qui les induit est l'une des dimensions recherchée dans la pratique du Sarbacana.
Le Sarbacana mettant l’accent, tout particulièrement, sur cet état de conscience, où, lâcher-prise et prise de décision ne font plus qu'un.
Respiration ventrale et Conscience d'intériorité du schéma corporel
Habituellement les disciplines sportives sollicitent essentiellement le schéma corporel "extérieur". Le Sarbacana, invite à retourner l’attention du souffleur afin d'amener à la conscience "l'intériorité" de son schéma corporel, et découvrir une autre énergie que celle de ses membres, l’énergie produite "à la source" par les dynamiques des impulses du dedans du corps. (De plus, ce sport "du-dedans-du-corps" facilite la rencontre entre valides et handicapés.)
Ainsi la sarbacane-Sarbacana va permettre de retrouver et développer, cette respiration ventrale tellement importante et pourtant si souvent absente (cette zone diaphragmatique étant très souvent bloquée, pour nombre de raisons : culturelles, émotionnelles, psychologiques... ). De ce fait cette fonction endormie se trouve compensée, remplacée par un autre mouvement, placé à l'opposé, dans les épaules. Epaules (ceinture scapulaire) qui sont alors utilisées comme une sorte de "diaphragme" à l'envers. Ainsi, pour remplir ses poumons d'air, au lieu de descendre le diaphragme, l'on remonte les épaules. Et, pour les vider, on descend les épaules, au lieu de remonter le diaphragme.
On pourrait se dire : « Après tout pourquoi pas ? Du moment que ça respire! » . Oui, l'on pourrait se dire cela, si ces deux dynamiques induisaient, seulement, des mouvements physiques contraires... Mais elles induisent aussi des états d'être diamétralement opposés.
En effet, on peut remarquer que la descente du souffle dans le ventre développe paix, calme, sérénité et équilibre... alors que sa remontée dans les épaules développe, elle, peurs, craintes, violences, agressivité et autres tensions de déséquilibre.
Alors que l'une de ces respirations installe la personne toujours plus profondément dans le confort de son centre, l'autre la fait basculer dans un mal-être existentiel.
L'expiration
L'expiration est d'autant plus intéressante à considérer qu'elle est le parent pauvre de la respiration. C'est comme si notre instinct de survie favorisait "l'inspiration" plutôt que "l'expiration". Peut-être la peur de manquer nous amène-t-elle à vouloir "nous remplir" toujours davantage ?
Toujours est-il que développer son expiration est la clef de la respiration, car elle vide les poumons et, sans ce vide, nul remplissage convenable n'est possible.
Ainsi, alors que l'inspiration se produit d'elle-même, l'expiration, elle, doit-être cultivée. La pratique de Sarbacana se révèle très efficace pour cela.
Utilisation du Feed back
Perception externe
Pour un spectateur les types d’attentions et d’intentions utilisés sont clairement lisibles. En effet, l'énergie jaillissant, puissamment, du centre du visage, l'espace d'un instant, l’expression du Souffleur reflète le mode du souffle utilisé (DEP-Décision, "Depcision"). Chaque type de souffle va modeler son fasciès. Le temps d'un flash, les yeux brillent de vérité, impossible de tricher, les muscles des paupières sont des muscles réflexes dont nous n’avons pas la maîtrise.
La forme primaire pour souffler-expulser une lourde flèche étant un souffle comparable à de la violence, une parfaite relaxation étant le mode recherché.
Perception interne
Pour le Souffleur tout se passe comme si chaque flèche traversait son attention exactement là où elle se trouve. Le souffleur se voyant tel qu'il est, l’écho du "Kiaï" qui résonne en lui, le lui montrant d'évidence. Les pratiquants disent observer que chaque mode d’attention est clairement différencié et qu’il n'est nul besoin d'explication ou de conceptualisation, l’expérience est auto-enseignante.
Bilatéralisation
Assouplissement et développement de la Bilatéralisation par la visée.
Le Sarbacana considère que, si la focalisation obtenue par alignement unilatéral de la visée permet d'obtenir plus rapidement de la précision dans la cible, viser en utilisant toujours le même côté du corps crée une centration asymétrique qui appauvrit l’équilibre bilatéral. Ainsi durant le processus (le kata-Sarbacana) le souffleur réalise une première volée de trois flèches (rouges), la sarbacane présentée comme un droitier ; puis une série de trois autres flèches (vertes), la sarbacane présentée comme un gaucher. Le cycle se boucle sur une septième flèche (blanche) soufflée parfaitement face à la cible. Les flèches visées sur la droite n'ayant pas la même couleur que celles visées par la gauche ou de face, on peut voir, sur la cible, un diagramme tricolore qui va permettre au souffleur de relire son positionnement dans l’espace, avec ses équilibres et déséquilibres. (Un deuxième protocole est utilisé où, seulement, 3 flèches sont soufflées : 1 rouge à droite , 1 verte à gauche , 1 blanche de face.)
Le face à face avec la cible
Pour le Sarbacana le face-à-face avec la cible recrée la quintessence des conditions de vie de chaque instant : "choisir", "décider", "agir", "atteindre un Objectif"… Mais tous ces paramètres résolus, cette fois, avec l'intelligence de la respiration. Cette approche va permettre d'explorer les différents types de respirations qui déterminent l’entrée dans l'action. Les modes respiratoires de représentation et d'assimilation de la "réussite" ou de "l'échec", ainsi que les souffles qui induisent les différentes formes "d'intention".
En effet, une fois l'arc tendu, le coup peut s'échapper à votre insu ; malencontreusement, le doigt peut appuyer sur la gâchette d'une arme à feu. Mais l'expiration qui projette un jet de sarbacane ne peut se produire sans une intention spécifique.
Etudier les mécanismes de "l’intention" est l’un des paramètres exploré dans la pratique du Sarbacana.
Modes d’attention (s)
Le Sarbacana observe que viser en focalisant son attention est une attitude des plus efficaces pour atteindre un but. Mais pour l’obtenir, cela induit une discrimination de l'attention qui efface tout ce qui n'est pas le but à atteindre. Le Sarbacana, à l’inverse, cherche à atteindre efficacement un but sans pour autant le couper du reste du monde mais, au contraire, en l’en faisant participer. Ainsi les "corrections de visée" ne sont plus effectuées par une rectification de l'alignement : oeil-sarbacane-cible, mais par affinement de la qualité de présence. Le type d’attention recherchée étant que tous les aspects de la posture et de l’environnement soient simultanément présents à la conscience. Les parties immobiles du corps étant éclairées d'autant d'attention que les parties en mouvement.
A cette fin, placé à plat sur les sarbacanes-Sarbacana, à 10 cm de l’embouchure, se trouve positionné un anneau qui participe d’un procédé optique inventé par M.L. Dioptaz en tant que designer. Ce procédé implique un tout autre protocole de perception et de lecture que les modes habituels de visée.
Le principe étant de mettre en synergie consciente et simultanée des stimulus captés par des systèmes sensoriels différents. Cela permet de placer les sensations kinesthésiques en résonances synesthésiques avec la perception visuelle.
Il s’agit d’un processus systémique induit par le maniement d’une forme appelée (de par son profilé) le phi
. L’usage de cette forme est conçu de manière à impliquer la vision périphérique en même temps que la vision centrale . La "visée" ne s’effectue plus par l'habituel processus linéaire d’alignement par focalisation "oeil-sarbacane-cible", mais par "défocalisation" impliquant un processus non-linéaire de perception tout azimut. L’utilisation de ce "viseur" implique simultanément, tout autant, les assises des pieds sur le sol, l’assise du souffle dans le ventre, les dynamiques de la respiration que la perception visuelle et l’écoute. La mise en relation avec le centre de la cible étant le résultat d’une Gestalt avec le propre centrage du pratiquant.
Non-compétition
L’objectif premier de cette discipline étant de toucher-réaliser son propre « centre » et pas seulement celui de la cible, le Sarbacana situe l’instant signifiant de sa pratique au moment du jet-de-souffle et non pas lors de l'impact dans la cible, qui n’en n’est qu’une des résultantes. De ce fait, les progrès ne peuvent s’établir en comparant son habilité et ses performances avec celle de son voisin. Il n’est donc pas fait usage de la compétition lors de sa pratique.
Il n’en reste pas moins que le "DEP-VEMS", ce "souffle-énergie-décision", que développe le Sarbacana, soit l’un des paramètres majeurs de la réussite d’un acte dans nombre de compétitions.
Ainsi cette école du souffle non compétitive dans son approche transparadox entraenne des a
Michel-Laurent Dioptaz
La Voie du SARBACANA,
le ZEN en action.
- Parfaite symbiose entre la méditation et l'action , la pratique de la sarbacane est ici élevée tout à la fois au niveau, d'une méditation Zen, d'un Qi gong, d'un Art et d'un Sport. Liant objectif, intuition, décision, action en un seul et même souffle, la Voie du Sarbacana nous invite à découvrir et à expérimenter ce lieu en nous, où lâcher-prise et prise de décision ne font plus qu'un.
Articulés sur la pratique du Zazen et du Qi Gong en mode Transparadox, la Voie du Sarbacana c'est mettre en pratique, au cœur de toutacte décisif et radical, cette autre façon d'être au monde que nous révèle la méditation. Là se trouve l'un des aspects essentiels de cette école du souffle : amener l'état de conscience induit par la méditation à se frotter-confronter et pénétrer l'esprit du quotidien. En effet ce face à face avec la cible reproduit idéalement la quintessence desconditions de notre vie de chaque instant : "choisir", "décider", "agir", "mener à bien" et ainsi de suite... mais tout cela résolu, cette fois, par l'intelligence du souffle, l'intelligence du hara (le ventre) , l'intelligence du "Chi" révélé au cœur de la méditation.
Cette cible, devenue une parfaite représentation des divers "buts" que nous nous donnons à atteindre tout au long de l'existence, va nous permettre d'explorer les différents types de respirations qui déterminent notre entrée dans l'action. Ainsi que nos modes respiratoires de représentation et d'assimilation de la "réussite" ou de "l'échec ".
Par ce jet-de-souffle qui fait fusionner le corps et l'esprit, La Voie du Sarbacana place notre attention là où l'instant présent délivre son enseignement* . En cela, cette école participe de l'essence du Zen, ou de toutes autres disciplines qui nous invitent à nous poser sur "l'ici-maintenant".
Sarbacana Ritzu Zen (Zen debout)
Il est fort émerveillant de réaliser pendant une méditation des états de conscience plus affinés, mais encore faut-il que cette ouverture, cette béatitude, ne soit pas qu'une parenthèse qui se referme dès que s'arrêtent les conditions particulières qui l'ont permise. Ce lâcher prise, cette vacuité va-t-elle persister dans les règles du jeu du quotidien ? Résister lors d'une prise de décision, être efficace lors d'une action ?...
A l'instant du puissant jet-de-souffle Sarbacana, lors de cet intense cri de silence! Quel mode d'attention va jaillir ? Afin d'atteindre efficacement cette cible, n'allons-nous pas sursauter pour nous glisser dans l'habitude de nos vieux modes d'efficacité ?
Notre état méditatif peut-il induire un acte pragmatique décisif sans se "déchirer" ? Notre lâcher prise va-t-il permettre une prise de décision ?
Alors que le groupe est en méditation Zazen, chaque pratiquant va expirer en flèches de souffle l'état de conscience que la méditation révèle en lui. On ne peut se leurrer, notre flèche touche la cible mais c'est notre esprit qui est touché. L'aiguille de souffle se pique en l'exact point de notre présence. Chaque flèche traverse notre attention exactement là où elle se trouve. Le souffleur se voit tel qu'il est, son souffle le lui montre d'évidence
Et vu du "dehors" cela est tout aussi évident, l'énergie jaillissant du centre du visage, l'espace d'un instant, celui-ci reflète l'esprit du souffle, l'état de conscience, le type d'énergie que la bouche laisse jaillir. Et cela est visible comme le nez au milieu de la figure. Chaque qualité de souffle va modeler son fasciés, faisant tomber le masque des faux-semblant... le temps d'un flash, les yeux brillent de vérité, impossible de tricher.
La pratique de la Voie du Sarbacana est magnifiquement « décapante ».
Le tranchant du Zen est traditionnellement non-traditionnel.
Zazen et Qi gong sont étroitement liées dans la pratique de la Voie du Sarbacana.
Mouvement et immobilité sont inséparables. Lorsque nous sommes immobiles en Zazen , le souffle continue son Qi Gong au sein de cette immobilité. A l'inverse, lors du Qi Gong l'attention qui permet l'articulation des mouvements est elle parfaitement immobile, comme assise en Zazen au sein de cette mouvance. Immobilité et mouvement sont, en quelque sorte des effets de surface, car à chaque instant et en toutes circonstances ils sont toujours présents simultanément en un même lieu d'existence. Ce qui doit être amené à la conscience c'est le mode de vigilance qui permet d'éclairer l'entièreté de ce phénomène, cette forme d'intelligence qui se révèle être totalement trans-paradoxale.
C'est sur cette qualité de présence que s'articule la pratique des jets de souffle Sarbacana.
Michel-Laurent Dioptaz
Regardant principalement dans la direction de la cible, l’attention sur le "ici" de celui qui produit le jet de souffle dans la sarbacane n’avait jusque-là pas été véritablement considérée et les possibilités de la sarbacane comme instrument d’étude des processus de prise de décisions, liés au souffle, n'avaient encore jamais été explorées.
Michel-Laurent Dioptaz a fait faire une galipette à notre attention pour la retourner vers l'autre extrémité du "tuyau", celle qui se tourne vers le tireur. Ainsi, en plaçant le but "ici" et non "là-bas", on peut constater que nous avons là un prodigieux instrument directement branché sur l'intelligence du souffle. Et que, grâce à cet accessoire, l'on peut visiter et développer tous les aspects de cette intelligence.
Le calibre des sarbacanes, le poids et la forme des flèches ont été redéfinis de telle sorte que le Souffleur doive produire des expirations ventrales très puissantes, Expirations que l'on nomme, en kinésie respiratoire, des V.E.M.S : Ventilation Expiratoire Maximum par Seconde.) ceci afin de réaliser des "flèches-de-souffle" qui viennent, tout à la fois, du fond du corps et du fond de l'esprit.
Il faut savoir que les sarbacanes-Sarbacana sont vraiment très particulières, totalement spécifiques dans tous les aspects de leur conception :
(En fibres de verre et résine, puis cuites une douzaine d'heures) les sarbacanes Sarbacana (longues de 1,8m à 2m et 17,2mm de diamètre interne) sont si légères (200g) que la moindre émotion les fait vibrer. Ce détail est révélateur de la philosophie de ce tir.
Leur profilé, pareillement, bouleverse complètement nos notions habituelles de visée.

En effet il offre un
procédé optique totalement nouveau (inventé par M.L. Dioptaz ©®) conçu de telle manière qu'il implique notre vision périphérique en même temps que notre vision centrale.
( Ce qui permet de viser, non plus par l'habituel processus de focalisation (alignement oeil-sarbacane-cible), mais par "défocalisation" en ouvrant nos perceptions tous azimuts. )
Nos flèches elles aussi sont différentes, elles se comportent comme des voiles, et, afin d'impliquer notre souffle ventral sont 3 fois à 6 fois plus lourdes que les flèches utilisées dans les pays où la sarbacane a survécu. (poids: entre 7g et 12g, longueur: 30cm jusqu'à 50cm)De plus elles sont réalisées par les pratiquants eux-mêmes et leur fabrication fait partie de la voie du Sarbacana.
( Nos distances de tir: 10 m, 18m, 33m, (85m avec flèche de 10g)

Fondements
Lors de l'expiration, la sarbacane nous est comme... instinctive.
Naturel prolongement de la bouche, telle une extension des lèvres accompagnant le souffle. Un geste du souffle si tangible en esprit, que la Vie l'a concrétisé "trompe" chez les insectes, les éléphants, les mollusques... C'est ainsi qu'avec le tube d'un stylo-bille, avec celui d'un bambou, du fin fond de la classe, au fin fond des forêts vierges, tous les enfants du monde ne manquent pas de d'inventer-réinventer la sarbacane. Elle est comme le premier geste du souffle créant l'outil.
De ce fait, la sarbacane est l'un des instruments premiers de notre humanité. Puis nous enfouissons la sarbacane dans nos souvenirs d'enfance... Probablement afin d'augmenter l'efficacité de ses chasses et de ses guerres "d'adulte", l'Homme a fait souffler la poudre à canon dans ce bout de tuyau où soufflait sa bouche. Et, de ce fait, il a oublié la force explosive de son souffle.
De plus dynamisé par d'évidentes raisons de survie et par son goût pour la compétition, l'Homme à fait porter son attention essentiellement sur les résultats et gratifications obtenus par l'effet des projectiles sur le but à atteindre. Ainsi récompensé-fasciné par ce qui se passe "là-bas", dans le miroir de la cible, les inventions et évaluations se réalisèrent (et se réalisent) dans cette seule perspective. C'est probablement pourquoi regardant dans cette seule direction, les étonnantes applications de la sarbacane sur la compréhension des mécanismes du souffle liés à la conscience (essence du ZEN) et ceux de la prise de décision liés au souffle, n'avaient encore jamais été explorées jusqu'à présent.
Michel-Laurent Dioptaz fait faire une galipette à notre attention pour la retourner vers l'autre extrémité du "tuyau" celle qui se tourne vers le tireur. Ainsi, en plaçant le but "ici" et non "là-bas" on peut constater que nous avons là un prodigieux instrument directement branché sur l'intelligence du souffle. Et que, grâce à cet accessoire, l'on peut visiter et développer tous les aspects de cette intelligence et donc de la conscience.
Ainsi, bien que la pratique de la Voie du Sarbacana n'ait qu'une vingtaine d'années, les gestes du souffle, les gestes de l'esprit qu'elle active et chevauche sont si essentiellement humains que, dans son vécu, c'est comme si cet enseignement remontait aux origines mêmes de notre humanité, comme une remontée de souvenirs d'une profonde tradition oubliée.
( Bien souvent dans les esprits, la notion de "tradition" est synonyme de quelque chose d'immuable qui ne change plus. Et pourtant, voilà que les traditions d'Eveil, les Traditions du Zen ont pour fonction de conserver vivant la chose la plus changeante qui soit - l'instant... l'instant présent ! Traditions du spontané ! Traditions paradoxales...
Le "Tranchant" du Zen est traditionnellement non-traditionnel. M.L.Dioptaz.)
Toute personne ayant pris le temps d'observer les mécanismes de son souffle sait que chaque sentiment, chaque émotion, chaque état d'être est accompagné d'une respiration spécifique. Elle sait aussi que, inversement, modifier son souffle permet de changer d'état d'être.
Bien sûr, tous les types de souffles peuvent projeter des flèches, et l'on peut souffler des flèches dans toutes les dispositions d'esprit. Mais l'on peut aussi constater que chaque état d'esprit n'a pas la même attitude dans la relation au "but" qu'il se donne à atteindre. Explorer ces divers souffles est l'une des raisons d'être de la Voie du SARBACANA
Et ce face à face avec la cible reproduit idéalement la quintessence des conditions de notre vie de chaque instant : "choisir", "décider", "agir", "mener à bien" et ainsi de suite... mais tout cela résolu, cette fois, par l'intelligence du souffle (Ki-Chi), l'intelligence du hara (le "ventre", dans les arts martiaux japonais),
Cette cible, devenue une parfaite représentation des divers "buts" que nous nous donnons à atteindre tout au long de l'existence, va nous permettre d'explorer les différents types de respirations qui déterminent notre entrée dans l'action.
Chaque flèche-de-souffle traverse et met en évidence notre exact qualité d'attention, jusqu'à ce que le souffleur, la sarbacane, la flèche, la cible et l'espace environnant ne fassent plus qu'un. Là se trouve l'un des aspects essentiels de la pratique de la Voie du Sarbacana : amener l'état de conscience induit par la méditation à se frotter-confronter et pénétrer l'esprit du quotidien.
Le souffle, c'est la vie, la Sarbacane, par son "jet-de-souffle", est l'expression même de cet élan vital, un "jet de vie". Mais tout comme la vie doit-être éclairée de conscience, la pratique de la Voie du Sarbacana est une méditation qui va consister à éclairer chaque flèche de souffle de notre plus fine attention.
Le "tir" Sarbacana est précédé d'un Kata, une série de gestes, très lents (un tai chi), proches en esprit de la chorégraphie du kyudô
(l'art du tir à l'arc japonais, dans la voie du zen. D'une certaine manière, nous nous posons en sœur cadette du kyudo, explorant avec notre souffle ces mêmes espaces de concentration et de présence qui induisent le geste juste, visitant encore et encore cette qualité d'attention où lacher-prise et prise de décision ne font plus qu'un.)
Cette préparation apporte au souffleur le calme et la concentration nécessaires à la qualité de son tir.
Ainsi, à chaque flèche nous explorons cette subtile articulation de la conscience où se détermine le juste choix, la juste décision. Nous disposons d'une fraction de seconde pour qu'objectif-intuition-décision-action soit totalement synchronisées, liés en un seul souffle. Plus question de tergiverser avec soi-même, juste une fraction de seconde pour être pleinement présent, corps et esprit réunis en une même expiration. L'intelligence dans le ventre, dans le "hara".

L'objectif est de toucher son propre centre et pas seulement celui de la cible. En fait, atteindre la cible n'est plus la finalité première, puisque c'est une qualité de résultat qui va se produire tout naturellement et très simplement dès que l'on réalise son propre centrage. (Ainsi l'instant "magique" du Sarbacana, se situe au moment du souffle, non pas à celui de l'impact. Le principe repose sur le "kiaï", (le cri poussé dans les arts martiaux, qui transforme l'expiration en une énergie puissante, dynamisant le mouvement dans une action décisive..) comme le "raaan !" qui accompagne la cognée du bûcheron, dans la pratique des arts martiaux, le "kiaï", le cri doit jaillir au même instant que l'émission d'énergie. Dans le Kyudô ( le tir à l'arc dans la voie du Zen), le Kiaï doit être produit en même temps que le lâcher de flèche. Pour Sarbacana, il en est de même, et il ne peut en être autrement car le Kiaï est le lâcher de flèche. C'est le ki-aï (aï-ki) qui dynamise la flèche. Sans ce Kiaï, pas de flèche.
Comme un tigre bondissant du coeur de sa passivité - jaillit le !kiaï! de silence. Un jet de silence pointu, dont le cri est la flèche. Aucune préparation, appréhension, avant ce jet de souffle, juste une inspiration comme les autres, qui - d'un coup - se transforme en un expir fulgurant ! Un éclair de souffle dans le ciel bleu de la respiration, puis la respiration reprend son rythme paisible, profond, régulier. Cette formidable percussion du souffle, est induite sans la moindre parcelle d'agressivité. C'est une force semblable au coup de marteau du sculpteur, dont la puissance explosive jaillit d'un esprit qui caresse les formes du monde.
Lors de ce "jet-de-flèche", objectif-intuition-décision-action se trouvent liés en un seul et même souffle, cela permet d'explorer et de réaliser cette qualité de présence où "lâcher-prise" et "prise de décision" ne font plus qu'un. (avec tout l'épanouissement tant physique que psychique que cela procure.)
Pour qui ?
Ce jet de souffle prend naissance au centre du corps, en un même lieu que les chants et les rires...
En effet, rire et jet de souffle mettent en jeu, exactement, le même ensemble musculaire : le couple abdomino-diaphragmatique. Mais l'on peut constater que cet ensemble musculaire est très souvent bloqué pour des raisons émotionnelles ou biographiques. Ainsi détendant le diaphragme, stimulant le parasympathique et favorisant l'oxygénation, cette pratique est un excellant remède pour tous les troubles liés au stress.
Cette école du souffle convient à tous car en plus des finalités totalement spécifiques et uniques qu'offre cette discipline, les qualités de souffle de concentration et de prise de décision qu'elle développe font d'elle un excellent entraînement pour toute autre discipline, tout autre sport et bien évidement pour le vécu du quotidien.
Par ce souffle qui fait fusionner le corps et l'esprit, la Voie du Sarbacana place notre attention là où l'instant présent délivre son enseignement. En cela, cette école participe des voies du Taoïsme, du Ch'an, du Zen ou de toute autre discipline qui nous invite à nous poser sur "l'ici-maintenant" .
La pratique d'un sport contribue à modeler et renforcer nos façons d'être et d'agir, et leurs conséquences dans la vie quotidienne. D'où l'intérêt d'ouvrir le champ des énergies qui dynamisent notre vigueur, et de ne pas rester à seulement nous exalter et nous féliciter des résultats obtenus par nos énergies d'agressivité et de compétition, exploitant seulement nos "Ki" basiques de survie et de prédateur.
( Par contre dans les premières phases de sa maturation il est préférable que le "Ki" soit forgé dans la friction et l'affirmation de soi qu'offrent les sports de compétition. Et c'est seulement lorsque ce type de "Ki" est bien trempé de cette manière, qu'il va pouvoir être éclairé et maturé de toute autre manière… par les chemins du "lacher-prise" du "non-agir"du Ritsu Zen. . C'est pourquoi il n'existe pas de formation au Sarbacana pour les juniors.)

Le Dojo mère
En 1991, il a été créé prés de Paris, un Dojo consacré à la Voie du Sarbacana comme Ritsu-Zen. (et à permettre la synergie de tous les Dojos Sarbacana)
(Nous sommes sur le web depuis 1999 et de ce fait encore référencé sur de vieilles adresses. Notre véritable adresse web est: www.sarbacana.com ) |

Le sevrage tabagique est lui aussi à considérer, car nous pouvons constater, que "Sarbacane" et "cigarette" prennent naissance au même endroit : placées entre les lèvres et traversées de souffle, mais là où le fumeur inspire des scories, le Sarbacanaka, lui, expire les siennes et dans les deux cas l'on visualise son souffle. Du fait de cette promiscuité orale, le passage de la cigarette à la sarbacane peut-être une sublimation facilement réalisable. (Cependant, le désir d'arrêter de fumer ne peut-être, bien évidement, une motivation suffisante pour participer de cette école.)
Rappelons que la sarbacane est une arme. En fait, elle a la dangerosité de ce qu'elle projette, et si les boulettes de papier mâchés, font d'elle un jouet, ses flèches peuvent devenir aussi dangereuses que celles d'un arc. De ce fait, il est préférable, et cela quels que soient les projectiles utilisés, que son maniement se fasse en pleine responsabilité.